Il est une femme merveilleuse
Pour ses enfants, travailleuse
Avec grande tendresse et écoute
Sans jamais sombrer dans le doute.
Une vie d’abnégation et de devoir,
Cinq bambins non pas sans histoire
Toujours a faire le mieux pour eux
Son bonheur est de les rendre heureux
Les nuits courtes, portant son amour
S’épuisant à la tâche de jour en jour.
Une vie de mère, pleinement femme
Dans son corps s’éteignit la flamme.
Le crabe vint la ronger doucement
A l’endroit où elle donna naissance,
De ses enfants, avec toute son affection,
Sa tendresse, son amour et sa passion.
Elle lutta contre le cancer tenace,
Pleurant de fièvre et d’angoisse,
Se ratatinant sous la vive douleur,
Comme sans eau, se flétrit une fleur.
Elle est ma sainte mère, ma chère maman,
Elle ne méritait pas cet ensorcellement.
Maintenant, bien heureuse auprès des siens,
Dans un monde qui n’est pas encore le mien.
Ne devrait on pas avoir plus de gratitude
Pour les femmes, souvent dans la servitude?
Méritantes, aimantes, souriantes, patientes,
Telle ma mère, désormais mémoire flottante.
Il faut aimer chaque jour et chaque nuit.
L’amour coule d’une source jamais tarie
Celle d’une mère, cajolant son petit bébé,
Fragile chaire, âme pure et nimbée.
Les cheveux blancs, l’air parfois vieilli
Il prenait un grand sac pour le remplir
De choses et d’autres, afin de se nourrir
94 ans, il partait, allait et marchait ainsi
Bien sûr, dans son coin, il regardait la TV
Par solitude peut-être, sûrement par isolement
Accueillant toujours les visiteurs avec allant
Pour parler, pour écouter, pour échanger
Une vie bien chargée, côtoyant la mort
A la guerre, sur les fronts, sous les balles
Revenant chaque fois sans pleur et sans râle
Vers sa femme, très anxieuse de son sort
Un jour, l’hiver répandit partout le gel
Sous ses pieds, ne le soutenant pas
Il glissa hors de la vie, en un dernier pas
C’était mon père, patriarche éternel.