Bonjour ciel du matin encore empourpré,
Soleil au lever, dernières étoiles en peine,
Champs de coquelicots, d’ivraie et de blé.
Réveillons nous, mon amour, ma reine.
Partons sur les chemins noirs sans nostalgie
Dans la joie et sérénité vers d’autres cieux.
Marchons vers le grand large, la belle vie.
Ne perdons plus de temps. Il est précieux.
L’air s’épuise à être respiré de partout.
Nos baisers sont asséchés par la chaleur
Les rivières taries drainent des cailloux.
Cherchons l’eau pour abreuver notre bonheur.
Vivons d’amour et d’eau fraîche, nuit et jour,
Dormons à la belle étoile, celle qui t’a veillée
A ton premier sourire et ton premier bonjour.
Allons la main dans la main tout guilleret.
Petite fleur rouge qui s’envole au vent, légère,
Telle une fée battant des ailes dans l’air parfumé.
Volons d’arbres en arbres, entre ciel et terre,
Sans désir de retour, sans peur, sans regrets.
Voyageons au dos des nuages enflammés
Par le soleil couchant, dans l’azur éternel.
Cheminons dans le paradis de nos pensées
Chaleureuses, tendres, sereines, charnelles.
Avançons jusqu’au bout de notre amour,
Qui jamais ne s’épuise. Attisons la passion
Par de longs baisers fiévreux sans discours.
Puis reposons nous le temps d'une chanson.
Enfin, nous irons dans un pays en paix,
Où les gens n’ont comme unique bagage
Leur sourire et unique toit, la nature vénérée.
Nous irons là ou l’amour n’a pas d’âge.
Nous irons à travers les herbes folâtres.
Gaiement, sous un grand ciel rougeâtre.
Nos pas glisseront le long du ruisseau.
Vers l’horizon comme un gai vaisseau.
Nous laisserons les diables et les laids
Dans leurs antres, cavernes et palais.
Nous vivrons avec la rage du libre vent
En nous aimant, emporté par un tel élan.