Mon amie, ma douce amie, te voilà encore
A mes cotés, loin des frivoles rivages,
De l’amour d’antan, ton lascif corps,
Voluptueux, sur un lit de feuillage
Contre le mien lors d’une divine aurore.
Aujourd’hui, toi comme moi, nos âges
A l’automne de nos vies dans leur décor
Ridé, noble, augurent le funeste présage
Ton sourire voyage parmi mes pensées
Vagabondes pendant ces belles années.
Tes longs cheveux sont le lit de mes rêves.
Comme un arbre esseulé dont la sève
Coule jusqu’à la branche la plus élancée,
Mon être s’ensoleille de ton regard sucré.
Ton tendre corps de reine ondule de joie
Et pour t’aimer, que ne suis je pas roi ?
Des cernes sous tes yeux,
Ton sourire pâle
Une larme bleue
Comme un ciel cristal
Sans nuage, sans espoir
De pluie et de vie.
Ne reste pas dans le noir.
Viens près de moi , mon amie.
Viens partager l’invisible
Le souffle qui caresse
La beauté paisible
Les moments de tendresse
Afin que tes yeux en berne
Pétillent à nouveau en arc en ciel
Et ton sourire terne
Se change en délicieux miel.
Viens sous mon toit, mon amie
Vient tout près de moi
Ma chère et tendre amie,
Vient tout contre moi.
Vois si les roses ne fanent pas
A cause du mauvais temps
Je n'ai plus toujours vingt ans
Pour t'aimer encore ici et là
Parfois à l’aube, une étoile pleure des larmes de feu,
Tandis que tu dors encore au chaud du souffle des dieux
Blottie sous le charme douillet et caressant de l’amour
Comme dans un cocon soyeux tissé de lumière du jour.
La nuit s’éteint. Le rêve s’efface doucement. Tu souris.
N’entends tu pas les anges rire de ce bon coup de la vie.
Cupidon saute de joie. Heureuse semblable à l’hirondelle
Qui, dans l’allégresse et l’air du petit matin, bat des ailes.