Train-train

Je voudrais te parler d’amour

Mais bien avant la fin du jour

J’ai un train rapide à prendre

Je suspends mes mots tendres

Je sais, je suis très balourd

Mais la vie suit son cours

J’aimerais bien avec toi m’étendre

Le train ne pourra, hélas, m’attendre.

Elle dit

Elle dit
J’aime les coquelicots…
Je dis 
Rouges, épars dans les champs…
Elle dit
Les chants d’amour…
Je dis
Oui...de nuit comme de jour.
Elle dit
Toute la nuit…
Je dis
J’aime celle qui aime les coquelicots
Elle dit
J’aime celui qui aime celle qui aime les coquelicots
Je dis 
Le jour entier aussi
Elle dit
Jour et nuit
Je dis 
Toute la vie

Nuit pluvieuse agitée

Il pleut. Ciel noir. Tu frissonnes.
Tes lèvres. Le soir. Polissonne.
La pluie. Le froid. Tu grelottes. 
Tes seins. Mon amie. Je déculotte.
La grêle. La nuit. Tu ronchonnes
Ton ventre. Le chaud. Folichonne. 
Il pleut. Le vent. Tu tremblottes.
Tes mains. L’aurore. Tu sanglotes.
L’orage. Le temps. Je tâtonne.
Tes yeux. Mon amour. Tu chantonnes.

La sirène bleutée

J’entends chanter la sirène bleutée
Lorsqu’elle est assise à mes cotés.
Mon désir est la serrer contre moi
Et sentir sa chair entre mes doigts.

 

Elle a des grands yeux ensorceleurs,
Un sourire qui respire le bonheur,
De longs cheveux qui volent au vent.
Une allure a rendre un homme dément.

 

Ses lèvres sont comme des nids duvetés.
Sa voix s’écoule, limpide et veloutée.
Je fond tel un pain de beurre au soleil.
Et n’être plus qu’un spectre en sommeil.