A la folie

La roche ronde roule sur la pente
Accrochée au nuage flou
Toute à toi, mes pensées lentes
Glissent dans ce décor fou
Et fou de ton suave corps
Je divague en rêverie
A la vie et à la mort
Ah, faut-il que je te prie
De m’aimer tout simplement
Sans pleurs et sans reproches
D’être auprès de moi gaiement
Comme sur la pente coule la roche

Ma douce amie

Mon amie, ma douce amie, te voilà encore

A mes cotés, loin des frivoles rivages,

De l’amour d’antan, ton lascif corps,

Voluptueux, sur un lit de feuillage

Contre le mien lors d’une divine aurore.

Aujourd’hui, toi comme moi, nos âges

A l’automne de nos vies dans leur décor

Ridé, noble, augurent le funeste présage

 

Ton sourire

Ton sourire voyage parmi mes pensées

Vagabondes depuis que je te connais.

Tes longs cheveux sont le lit de mes rêves.

Comme un arbre esseulé dont la sève

Coule jusqu’à la branche la plus élancée,

Mon être s’ensoleille de ton regard sucré.

Ton tendre corps de reine ondule de joie

Et pour t’aimer, que ne suis je pas roi ?

Mon amour

La nuit s’étend dans mes rêves frivoles

Dehors le vent souffle, les feuilles s’envolent

Un chat miaule dans la rue en mal d’amour

Le ciel étoilé se couvre de nuages avant le jour

Je m’éveille enfin et je te vois à mes cotés

Tu dors encore, les yeux clos adorés

Tes cheveux sur ma main tremblante

Comme une crêpe de soie caressante

Ton corps divin à demi nu voluptueux

Sensuel, semble émaner des cieux

Un halo de soleil repose sur un sein

Je pose ma tête sur le rivage de tes reins

Le vent s’affole et son vacarme rugissant

Ecrase les bruits de la ville au levant

Un chien hurle dans la rue en mal d’amour

La pluie glisse sur les vitres, suave et glamour.

Ici et là

Vois si les roses ne fanent pas
A cause du mauvais temps
Je n'ai plus toujours vingt ans
Pour t'aimer encore ici et là

Train-train

Je voudrais te parler d’amour

Mais bien avant la fin du jour

J’ai un train rapide à prendre

Je suspends mes mots tendres

Je sais, je suis très balourd

Mais la vie suit son cours

J’aimerais bien avec toi m’étendre

Le train ne pourra, hélas, m’attendre.

Rêve

Mon amour, vêtue de nuit
Étendue, ton corps alangui
Comme emprisonné dans l’ambre
Soudain, sans effort se cambre
Éclos au blanc soleil glamour
Mon amour, vêtue de jour
Comme libre dans l’air léger
Debout, ton corps ailé
Soudain s’envole loin et haut
Dans mon rêve, tel un oiseau
Qui s’évade de sa cage d’or
Une voix me dit de dormir encore.

Te souviens tu ?

Un folle pensée erre dans mon esprit
Je me souviens d’un temps incertain
Où nous marchions gaiement en amis
Tous deux, fiers, main dans la main.

 

Que disions nous déjà en ces moments
Nous refaisions le monde à notre image
Beau et heureux. On s’inventait un roman
Peut-être aussi un idyllique voyage

 

Nous étions jeune, intrépide, joyeux
la nature était notre savoureux palais
Tout nous paraissait merveilleux
Nous vivions jour et nuit un conte de fée

 

Ainsi allait la vie, sans reproche
Sans peur, sans pleur et sans heurt
Inventant des lunes que l’on décroche
Rien ne pouvait gâter notre bonne humeur

 

Puis vinrent les jours cruels de désaccord

Un accroc, une lézarde, une éraflure
Vinrent les nuits où le silence n’est plus d’or
Nos yeux se délient, nos coeurs se fracturent.

 

Tel un navire perdue dans un vaste océan
Surfant sur les menaçantes vagues
Cherchant son cap égaré, sous les vents 
Déments, sur ces maudites eaux, il divague

 

Nous voilà ivre d’illusion et de croyance béate.
Certains n’auront qu’un but, celui du port.
Où se poser, s’assoupir dans une riche ouate.
D’autres, intrépides, espérant un meilleur sort.

 

Te souviens tu de ce temps lointain et heureux
Était ce un rêve ou une incertaine réalité ?
Nous vivions gaiement les yeux dans les yeux 
Nous voguions insouciant en toute liberté.

 

Aujourd’hui, avions nous atteint notre Graal ?
Épris de vie, de lumière et d’éternelle légèreté.
Il nous suffit de voir, d’écouter le souffle vital
De le respirer, pour qu’éclosent bonté et beauté.

 

Tel est notre destin, celui d’aimer sans pareil
Nos proches et l’étranger qui parfois a faim
Nos amis les bêtes, notre terre et le soleil
Cette voie pleine d’embûches mène au divin.

Toi

Des cernes sous tes yeux,
Ton sourire pâle
Une larme bleue
Comme un ciel cristal
Sans nuage, sans espoir
De pluie et de vie. 
Ne reste pas dans le noir.
Viens près de moi , mon amie.
Viens partager l’invisible
Le souffle qui caresse
La beauté paisible
Les moments de tendresse
Afin que tes yeux en berne
Pétillent à nouveau en arc en ciel
Et ton sourire terne
Se change en délicieux miel.

 

Viens sous mon toit, mon amie
Vient tout près de moi
Ma chère et tendre amie,
Vient tout contre moi. 

Je t'aime

Je t’aime. Je sais que l’espoir est vain
Mais ne vois tu pas venir la fin du jour
Alors viens partager ce moment divin
Afin d’espérer nous aimer d’ amour 

Nuit pluvieuse agitée

Il pleut. Ciel noir. Tu frissonnes.
Tes lèvres. Le soir. Polissonne.
La pluie. Le froid. Tu grelottes. 
Tes seins. Mon amie. Je déculotte.
La grêle. La nuit. Tu ronchonnes
Ton ventre. Le chaud. Folichonne. 
Il pleut. Le vent. Tu tremblottes.
Tes mains. L’aurore. Tu sanglotes.
L’orage. Le temps. Je tâtonne.
Tes yeux. Mon amour. Tu chantonnes.

Elle dit

Elle dit
J’aime les coquelicots…
Je dis 
Rouges, épars dans les champs…
Elle dit
Les chants d’amour…
Je dis
Oui...de nuit comme de jour.
Elle dit
Toute la nuit…
Je dis
J’aime celle qui aime les coquelicots
Elle dit
J’aime celui qui aime celle qui aime les coquelicots
Je dis 
Le jour entier aussi
Elle dit
Jour et nuit
Je dis 
Toute la vie

Reviens

Debout sur la plage,  face à la mer qui gronde,
J’entends ta douce voix dans le fatras du vent.
Tu es partie très loin, à l’autre bout du monde.
Ma tendre amie, au delà de l'obscur couchant.

 

J’ai dormi, le vague à l'âme, sur le sable moite,
A l’abri des lumières blanchâtres de la ville,
Bercé par mes rêves, sous une chaloupe étroite,
Sentant le salpêtre et le moisi, bien triste asile.

 

Rêves de ta peau, de tes yeux, de ton rire,
De nos baisers, de nos étreintes. De tes mains.
Souvenir d’ivresse folle et de profond plaisir,
D’un amour ardent, porté par des dieux mutins. 

 

J’entends le ressac d’une mer bleue qui se brise
Contre les rochers ocres. Est ce les battements
De nos deux cœurs unis, qui se mêlent à la brise,
Séparés pourtant par cet immense et sombre océan. 

 

J’entends tes mots. Les mouettes rieuses répondent.
Elles disent toutes: « je t’aime* » et encore et toujours
Je voudrais tant que la marée secrète, pleine et féconde
Reproduisent les « je t’aime* » jusqu’à la fin des jours.

 

*Note : peut être remplacé par "reviens"

Rendez-vous

Telle une pie sur un grand près vert,
Un point brouillon sur une page blanche,
Perdu sur une place déserte, amer,
J’attends, courbé et penaud ma chance.

 

Elle ne viendra pas celle que j’ai vue
A l’ombre d’un arrêt-bus, joyeuse,
Riante aux éclats, belle ingénue,
Proche et lointaine, mystérieuse, 

 

Celle qui aurait pu être ma vie,
Mon grand bonheur et ma souffrance,
Mes futiles attentes, mes envies.
J’aurais partagé son innocence,

 

Ses passions et ses folles audaces,
Ses désirs, ses sourires, ses espoirs.
Me voilà seul sur cette vaste place
Espace de mes illusions noires.

 

Ce futur perdu pour avoir cru
A un destin commun, elle et moi.
Elle ne viendra plus celle que j’ai vue,
Celle qui en moi suscite tant d’émoi.

Ondine

Une petite halte à ses cotés,
Là où coule une source claire
Dans les hautes herbes d’été,
Où se croisent ombre et lumière.

 

Assise sur un rocher, elle penche
Doucement sa charmante frimousse
Sur l’eau vive, écumante et blanche,
S’écoulant dans un écrin de mousse.

 

Debout, je la regarde tendrement, 
Ému, pareil aux arbres qui frémissent.
Ses cheveux dorés voltigent au vent.
Sa jupe blanche remonte à mi-cuisse.

 

Une fleur rouge sur la roche soupire.
Une grenouille allègre saute de joie.
Il s’échappe de ses lèvres un sourire.
Tendre, qui rempli mon cœur d’émoi

Il suffit d'aimer

Je me sentis ivre d’une grande vaine lassitude
Lorsque je levai les yeux vers le lointain ciel
Insensible, si pâle, si incertain que ma solitude
Enfanta en pleurs, d’illusoires sentiments véniels,

 

Reflet de furieux tourments sur l’amer miroir,
De mes rêves écervelés et de ma mélancolie.
Que ne suis je pas candide pour encore boire 
A cette eau pure et précieuse, l’élixir de vie.

 

J’ai entendu les tristes mots qui s’enchaînent 
Dans les mornes rues et dans les fols esprits,
Dont certains attisent le meurtre et la haine.
La rumeur niaise devient vérité à tout prix.

 

L’opinion émise apparaît comme certitude.
La sentence et le mépris occupent l’espace.
La pensée brève vient d’une triste habitude.
Chacun défend véhément et violent sa paroisse.

 

J’entends son rire aimant pareil à un éclair
De foudre cuivrée, éclairant le marasme,
D’une douceur chaude, caresse de lumière.
Il emballe mon cœur de trépidants spasmes.

 

Il suffit d’aimer pour que le malheur s’efface.
Pour vivre avec les anges, blottis sous leurs ailes.
Qu’importe le monde s’il montre sa laide face.
Mon bonheur est de plonger dans ses yeux de miel.

 

Il m’a suffit de son beau regard tendre pour croire
A la vie, à la grâce, à l’amour, à la beauté, à la bonté.
Avec elle, le jour je vis puis, je meurs un peu le soir
Elle est de cet étrange monde sans y être tout à fait

Une mère

Il est une femme merveilleuse 
Pour ses enfants, travailleuse
Avec grande tendresse et écoute
Sans jamais sombrer dans le doute.

 

Une vie d’abnégation et de devoir,
Cinq bambins non pas sans histoire
Toujours a faire le mieux pour eux
Son bonheur est de les rendre heureux

 

Les nuits courtes, portant son amour
S’épuisant à la tâche de jour en jour.
Une vie de mère, pleinement femme
Dans son corps s’éteignit la flamme.

 

Le crabe vint la ronger doucement 
A l’endroit où elle donna naissance,
De ses enfants, avec toute son affection,
Sa tendresse, son amour et sa passion. 

 

Elle lutta contre le cancer tenace,
Pleurant de fièvre et d’angoisse,
Se ratatinant sous la vive douleur,
Comme sans eau, se flétrit une fleur.

 

Elle est ma sainte mère, ma chère maman,
Elle ne méritait pas cet ensorcellement.
Maintenant, bien heureuse auprès des siens,

Dans un monde qui n’est pas encore le mien.

 

Ne devrait on pas avoir plus de gratitude

Pour les femmes, souvent dans la servitude?
Méritantes, aimantes, souriantes, patientes,

Telle ma mère, désormais mémoire flottante. 

 

Il faut aimer chaque jour et chaque nuit.

L’amour coule d’une source jamais tarie
Celle d’une mère, cajolant son petit bébé,
Fragile chaire, âme pure et nimbée.

Le cheveux blancs

Les cheveux blancs, l’air parfois vieilli

Il prenait un grand sac pour le remplir

De choses et d’autres, afin de se nourrir

94 ans, il partait, allait et  marchait ainsi

 

Bien sûr, dans son coin, il regardait la TV

Par solitude peut-être, sûrement par isolement

Accueillant toujours les visiteurs avec allant

Pour parler, pour écouter, pour échanger

 

Une vie bien chargée, côtoyant la mort

A la guerre, sur les fronts, sous les balles

Revenant chaque fois sans pleur et sans râle

Vers sa femme, très anxieuse de son sort

 

Un jour, l’hiver répandit partout le gel

Sous ses pieds, ne le soutenant pas

Il glissa hors de la vie, en un dernier pas

C’était mon père, patriarche éternel.

Amour esclave

Je t’adore à tout moment de ma vie, 
Sans y penser, comme je respire. 
Est ce par usage ou par pure folie ?
A toute heure, partout, je te désire.

 

De cette idylle, je n’en voie pas la fin.
Rêve éternel. Haut vol en apesanteur.
Auprès de toi, je m’enivre de tes seins. 
De ton corps, de ton âme, de ton cœur. 

 

Loin de mes amis et de mes enfants,
J’ai perdu mon travail, ma maison,
Amoureux et misérable jusqu’au sang.
Je te suis en enfer à en perdre la raison.

 

Enchaîné à tes yeux, esclave de ta voix
je me traîne à tes pieds comme drogué
Ou pareil à un fantoche sans foi ni loi.
Veule, je titube obsédé tel un envoûté.

 

Délivres moi de cette fatale emprise.
Mains jointes, à genoux, je te supplie
De fuir loin, hors de ma vue, exquise
Créature, épure maîtresse de mes nuits.

 

Je cherche l’issue de secours de cet abîme.
Tu es ma grande douleur et mon bon plaisir.
Mon cœur me lâche à suivre un tel régime.
De cet étrange amour excessif, je vais mourir.

Amour oublié

Il n’y a pas lieu de se réjouir
Lorsque les démons sont lâchés.
Nous les entendons au loin rugir.
Il est temps de nous dresser et aimer.

Réveillons Cupidon qui dort et rêve
Pour que de ses flèches, il tue la haine
Ravive nos cœurs , suscite la sève
De l’amour oublié et brise nos chaînes.

Amour vagabond

Là bas derrière l’horizon, là où tu respires,
Où ton cœur palpite comme un sanglot
Langoureux de larmes d’or pleurant à flot.
Âme errante, ne me fait plus languir.

 

Tes longs cheveux hantent mon corps.
Tels des amarres de soie, je m’y pend
Afin de ne pas sombrer dans l’océan
De mes rêves livrées à leur morne sort.

 

Je vais là où mes pas m’entraînent
Sur ce sentier fleuri à travers bois.
Avec pour pensée, l’écho de ta voix,
L’exquise caresse de ton sourire amène.

 

Où es tu, ma chère amie, dans ce monde
Incertain peuplé de diables et de bêtes,
Prédateurs d’anges et d’âmes en quête ? 
Ressens tu la moindre émotion vagabonde ?

 

Dans les vapeurs suaves du petit matin
Ta frêle présence, comme un bel oiseau
Aux plumes d’argent plane en un halo
Évanescent et berce mon cœur serein.

 

Bel amour, je te porte sur mon dos, courbé
Pour avoir tant vécu des joies et des peines.
Tu as semé d’un baiser ardent la petite graine
Dans mon cœur pour que naisse la rouge azalée,

 

Fleur d’amour et de lien aux pétales soyeuses.
Devrait je le couvrir d’airain pour ne pas périr ?
Peut on ne vivre que d’eau fraîche et de souvenir ?
Ton regard et ton sourire comme images pieuses ?

 

La nature me sourit, me parle, m'avive et m’apaise.
L,es pic-vert pianotent, les mésanges pirouettent, ,
Les papillons égayent l’air, les grillons dissertent,
Les herbes frétillent tandis que bruissent les mélèzes.

 

Tu es loin, mon amour, restent proches mes amis verts.
Ils chantent avec le vent. N’est ce pas la pleine volupté?
Tu es en toute chose et en tout être de cette verte forêt .
Le bonheur d’aimer, tous unis à l’insondable Univers.

Dans tes yeux

Une bise s’était levée
Dans l’azur rouge,
Sous le soleil blessé
Où plus rien ne bouge.

 

Dans tes yeux
La plage et la mer
Comblent mes vœux
D’un amour au grand air.

 

Il y a rien et toi
Dans ce désert éperdu.
Le vent en est le roi
Tu en es la reine nue.

 

Inaccessible tel un rêve
Qui s’évapore au réveil.
Comme monte la sève,
Je sens le désir en éveil.

 

Jusqu’à la nuit qui naît,
Plongeant l’espoir
Dans un bain épais, 
Pris d’un vertige noir.

 

Je sais que tu es là,
Silhouette verticale
Dans ce monde plat.
Fière, tu mènes le bal.

 

Les trois coups du théâtre
Battent le sol surchauffé.
Comme des flammes dans l’âtre,
Tu danses avec les fées.

 

Ton ombre caresse mon cœur.
Transi, je suis tout à toi.
Je ressens une grande peur
De ne pas aimer avec émoi. 

 

Dans ce désert, s’étend le flou
D’un mirage flottant , vaporeux.
T’aimer comme un fou
Et survivre dans tes yeux.

 

L’aube se dresse lentement.
Dévorant les étoiles une à une.
Le vent souffle violemment
Emportant le sable de la dune.

 

Toi, déesse de mes nuits
Tu te dissipe en sourire
Sur mes lèvres réjouies,
Heureuses de ton souvenir.

Partons...

Bonjour ciel du matin encore empourpré,
Soleil au lever, dernières étoiles en peine,
Champs de coquelicots, d’ivraie et de blé.
Réveillons nous, mon amour, ma reine.

 

Partons sur les chemins noirs sans nostalgie
Dans la joie et sérénité vers d’autres cieux.
Marchons vers le grand large, la belle vie.
Ne perdons plus de temps. Il est précieux. 

 

L’air s’épuise à être respiré de partout.
Nos baisers sont asséchés par la chaleur
Les rivières taries drainent des cailloux.
Cherchons l’eau pour abreuver notre bonheur.

 

Vivons d’amour et d’eau fraîche, nuit et jour,
Dormons à la belle étoile, celle qui t’a veillée
A ton premier sourire et ton premier bonjour.
Allons la main dans la main tout guilleret. 

 

Petite fleur rouge qui s’envole au vent, légère,
Telle une fée battant des ailes dans l’air parfumé.
Volons d’arbres en arbres, entre ciel et terre,
Sans désir de retour, sans peur, sans regrets.

 

Voyageons au dos des nuages enflammés
Par le soleil couchant, dans l’azur éternel.
Cheminons dans le paradis de nos pensées
Chaleureuses, tendres, sereines, charnelles.

 

Avançons jusqu’au bout de notre amour,
Qui jamais ne s’épuise. Attisons la passion
Par de longs baisers fiévreux sans discours.
Puis reposons nous le temps d'une chanson.

 

Enfin, nous irons dans un pays en paix,
Où les gens n’ont comme unique bagage 
Leur sourire et unique toit, la nature vénérée.
Nous irons là ou l’amour n’a pas d’âge.

Tu souris

Parfois à l’aube, une étoile pleure des larmes de feu,
Tandis que tu dors encore au chaud du souffle des dieux 
Blottie sous le charme douillet et caressant de l’amour
Comme dans un cocon soyeux tissé de lumière du jour.

 

La nuit s’éteint. Le rêve s’efface doucement. Tu souris.
N’entends tu pas les anges rire de ce bon coup de la vie.
Cupidon saute de joie. Heureuse semblable à l’hirondelle
Qui, dans l’allégresse et l’air du petit matin, bat des ailes.

Le bleu du ciel

A travers les feuilles du grand arbre, je vois le bleu du ciel.
Il s’évade effrangé et s’efface vers l’ouest lointain. Il rougit.
A travers les mailles de ton tricot, je vois de ta peau, le miel.
Il embaume d’arôme chantant dont j’entends le doux chuchotis.

 

Dans tes yeux, l’espoir d’une hirondelle, voletant joyeuse.
Sur ta bouche, l’immensité du bonheur et le souffle d’un mot.
Tes cheveux, des plumes au vent, battant la mesure heureuse
Du temps qui suspend son vol, rien que pour entendre le mot. 

 

J’ai entendu le oui, qu’un sourire grandit. Puis le je t’aime
A peine audible ; un murmure qui fait trembler mon cœur.
Et qui trouble mon fol esprit, Je te réponds que je t’aime.
Le bleu du ciel est maintenant rouge, il s’épanouit en fleur. 

Si tu savais

Si tu savais
Mon amie
Tout cet été,
Tout cet ennui,
Loin de toi
Sans te voir,
Sans l’émoi
Des beaux soirs,
A te regarder
Sur le divan.
A t’écouter
Ce printemps.
A t’aimer
Durant l’hiver,
Émerveillé.
Belle bergère
De mon cœur.
Vient l’automne
Se fanent les fleurs.
Ton rire résonne.
Vient mon amour.
Besoin de ta peau
Éclaire mes jours
Secs sans l’eau
De ta vie.
Vient, vient, vient.
Éclaire mes nuits.
Faisons nous du bien.

La sirène bleutée

J’entends chanter la sirène bleutée
Lorsqu’elle est assise à mes cotés.
Mon désir est la serrer contre moi
Et sentir sa chair entre mes doigts.

 

Elle a des grands yeux ensorceleurs,
Un sourire qui respire le bonheur,
De longs cheveux qui volent au vent.
Une allure a rendre un homme dément.

 

Ses lèvres sont comme des nids duvetés.
Sa voix s’écoule, limpide et veloutée.
Je fond tel un pain de beurre au soleil.
Et n’être plus qu’un spectre en sommeil. 

Ciel en feu

Étoffe de limbes sous la voûte nue
Tissée de rayons de lumière et d’humeur,
Lange des âmes de mes amours perdues,
Je rêve, cœur battant, d’un proche bonheur.

 

Mirage flottant de tes amours lumineux
Touche d’Éden au goût suave de miel
Caresse de soie sur mes yeux en feu
je me love à terre sous ce sublime ciel. 

Les herbes folâtres

Nous irons à travers les herbes folâtres.
Gaiement, sous un grand ciel rougeâtre.
Nos pas glisseront le long du ruisseau.
Vers l’horizon comme un gai vaisseau. 

Nous laisserons les diables et les laids
Dans leurs antres, cavernes et palais.
Nous vivrons avec la rage du libre vent
En nous aimant, emporté par un tel élan.

Promeneur transi

J’ai quitté l’oisive tanière qu’un grand chêne ombrage
Pour suivre les relents de ton parfum, au rivage
Fleuri de mille roses, comme une bête de somme hagard, 
Traînant mon âme, chargé d’un bien trop lourd espoir.

 

C’est dans la brume pâle que nos yeux se sont croisés.
C’est sous un ciel bleu, que nos mains se sont quittées, 
Notre amour diluée dans nos regrets et larmes.
Léger et triste, je rejoins mon arbre et son charme.

 

Que reste t‘il de ce voyage? Une graine de bonheur
Semée dans les sillons de la vie ? Promeneur 
Ivre, hâlant son corps perdu sur les trottoirs fluides 
En quête d’un regard aimant, céleste et limpide.

 

J’erre à la recherche de ton nom, de ton image,
D’un présage parmi les étoiles, tel les rois mages,
Pour que cet amour défunt ressuscite sans heurt,
Comme la caresse délicieuse d’une pétale de fleur.

 

Il me reste le souvenir que le temps efface,
Des jours et des nuits délayés dans trop d’espace,
Que ton délicat parfum accompagne mes rêves
Fleuri de mille roses, où tu parais nue comme Eve.

Dans tes yeux

Une bise s’était levée
Dans l’azur rouge,
Sous le soleil blessé
Où plus rien ne bouge.

 

Dans tes yeux
La plage et la mer
Comblent mes vœux
D’un amour au grand air.

 

Il y a rien et toi
Dans ce désert éperdu.
Le vent en est le roi
Tu en es la reine nue.

 

Inaccessible tel un rêve
Qui s’évapore au réveil.
Comme monte la sève,
Je sens le désir en éveil.

 

Jusqu’à la nuit qui nait,
Plongeant l’espoir
Dans un bain épais, 
Pris d’un vertige noir.

 

Je sais que tu es là,
Silhouette verticale
Dans ce monde plat.
Fière, tu mènes le bal.

 

Les trois coups du théâtre
Battent le sol surchauffé.
Comme des flammes dans l’âtre,
Tu danses avec les fées.

 

Ton ombre caresse mon cœur.
Transi, je suis tout à toi.
Je ressens une grande peur
De ne pas aimer avec émoi. 

 

Dans ce désert, s’étend le flou
D’un mirage flottant , vaporeux.
T’aimer comme un fou
Et survivre dans tes yeux.

 

L’aube se dresse lentement.
Dévorant les étoiles une à une.
Le vent souffle violemment
Emportant le sable de la dune.

 

Toi, déesse de mes nuits
Tu te dissipe en sourire
Sur mes lèvres réjouies,
Heureuses de ton souvenir.

Douce nuit 

 

La pleine lune sur la dune dort nue
Tandis que les hautes vagues se ruent
Sur le rocher épique de granit brun,
Dans un limpide nuage d’embruns.

 

Les amoureux sur le banc public
Main dans la main, se tiennent pudiques
Face à la mer, murmurent des mots 
Tendres, se serrent comme deux moineaux. 

 

Le vent sans heurt essaime sa malice,
Se mêle aux chuchotis avec délice.
Son souffle soulève le sable gracile
De la plage assoupi, dévêtu et fragile.

 

Il n’y a pas d’heure pour les amoureux.
Le temps s’arrête, irrite les dieux 
Qui, sans conciliabule et avec rage,
Prient les nuages de se liguer en orage.

 

La pluie s’amuse avec le vent qui ricane
Se moquant des badauds qui chicanent
La gueule ouverte, incapables d’aimer
Et de sourire, insensibles à la beauté.

 

Les belles sirènes chantonnent à capela.
Pleines de désir, leur rire suave sonne le glas,
Accompagné d’un roulement de tonnerre.
Réponse nostalgique du ciel à la terre.

 

Les amoureux dégoulinant de chaude pluie,
S’embrassent chaudement sous couvert de nuit.
La paix des cœurs, dans l’obscène haine qui courre
Sur la Terre en guerre, conduit à l’invincible amour.

 

L’âne qui paît dans le près est paisible sans effort.
Voilà un héros inimitable pour l’âme et le corps
De l’humain, empêtré dans ses vieilles peurs
De la vie et la mort future, entraves au bonheur.

 

L’aube naît à l’Est sur l’horizon lointain 
Comme un point radieux sur un trait d’airain.
La mer enfante d’un abondant halo cristallin.
Accouchement renouvelé à chaque matin.

 

La douce nuit étoilée s’était cousue d’amour.
D’un noble geste, l’ouvrage se dévoile en jour.
Les amants quittent le banc avec un zeste de soupire,
Marchent à travers les oyats, unis par leur sourire.

 

Les voilà revenus parmi les êtres de chair et de folie,
Leur souvenir d’amour dans leurs mains unies.
La lune dans leur tête, le ressac dans leur cœur
Battant à l’unisson, avec une perpétuelle ardeur

Assis sur la plage

 

Les flots roulaient sur le sable blanchi
Loin du vacarme de la ville où l’ennui
M’avait saisi, pareil à un courant d’air
Glacial d’un épais vent d’hiver.

 

Assis sur la plage, à l’abri d’une dune,
Je regardais la mer qui fuyait sous la lune.
Agitée comme le regard d’une jeune femme
Inquiète, hantée par un mal de l’âme.

 

Mes rêves allaient et venaient avec éclat
Tels les sac et ressac se brisant avec fracas.
L’horizon fondait sous un voile brumeux 
Entre ciel et mer, là où se cachent les dieux.

 

Le vent respirait d’un hâle froid et dure
Emportant l‘écume et les doux murmures
Des sirènes, se lassant des fonds des eaux,
Enviant le vol libre des grands oiseaux.

 

Le temps passait et nous étions demain
Quand fila une étoile entre mes mains.
J’en eu la chair de poule, un frisson tendre.
Le jour approchait, l’amour ne peut attendre.

Dune

La pleine lune sur la dune dort nue
Tandis que les hautes vagues se ruent
Sur le rocher épique de granit brun,
Dans un limpide nuage d’embruns.

 

Les amoureux sur le banc public
Main dans la main, se tiennent pudiques
Face à la mer, murmurent des mots 
Tendres, se serrent comme deux moineaux.

 

Le vent sans heurt essaime sa malice,
Se mêle aux chuchotis avec délice.
Son souffle soulève le sable gracile
De la plage assoupi, dévêtu et fragile.

 

Il n’y a pas d’heure pour les amoureux.
Le temps s’arrête, irrite les dieux 
Qui, sans conciliabule et avec rage,
Prient les nuages de se liguer en orage.

 

La pluie s’amuse avec le vent qui ricane
Se moquant des badauds qui chicanent
La gueule ouverte, incapables d’aimer
Et de sourire, insensibles à la beauté.

 

Les belles sirènes chantonnent à capela.
Pleines de désir, leur rire suave sonne le glas,
Accompagné d’un roulement de tonnerre.
Réponse nostalgique du ciel à la terre.

 

Les amoureux dégoulinant de chaude pluie,
S’embrassent chaudement sous couvert de nuit.
La paix des cœurs, dans l’obscène haine qui courre
Sur la Terre en guerre, conduit à l’invincible amour.

 

L’âne qui paît dans le près est paisible sans effort.
Voilà un héros inimitable pour l’âme et le corps
De l’humain, empêtré dans ses vieilles peurs
De la vie et la mort future, entraves au bonheur.

 

L’aube naît à l’Est sur l’horizon lointain 
Comme un point radieux sur un trait d’airain.
La mer enfante d’un abondant halo cristallin.
Accouchement renouvelé à chaque matin.

 

La douce nuit étoilée s’était cousue d’amour.
D’un noble geste, l’ouvrage se dévoile en jour.
Les amants quittent le banc avec un zeste de soupire,
Marchent à travers les oyats, unis par leur sourire.

 

Les voilà revenus parmi les êtres de chair et de folie,
Leur souvenir d’amour dans leurs mains unies.
La lune dans leur tête, le ressac dans leur cœur
Battant à l’unisson, avec une perpétuelle ardeur.